Convaincre

Lors de notre arrivée au Conseil général, mettant fin à une majorité absolue, j’avais déclaré que dorénavant le parti majoritaire, quel qu’il soit, devrait convaincre et ne plus se contenter d’imposer. Il a fallu 3 ans de mise en place pour que le jeu démocratique prenne tout son sens, mais avec le refus du budget 2012, cette nécessité de convaincre est devenue une réalité.

Le législatif a pleinement rempli son rôle de contre-pouvoir de l’exécutif. Tout d’abord la Commission de Gestion a, après étude sérieuse et responsable, proposé 2 amendements au budget. Le 1er, de notre représentant Pascal Coudray, demandait la possibilité de baisser les taxes du traitement des déchets pour la plupart des ménages (lire). Et le 2ème, du groupe PLR qui n’acceptait pas, à raison, d’attribuer Fr. 500’000.- en 2012 au projet centre du village avant que le Conseil général ne se soit prononcé sur ce projet remanié. Le crédit d’engagement accordé en 2008 était devenu caduc en raison des nombreuses modifications apportées au projet  (lire). Ces 2 amendements n’ayant pas été suivis par le Conseil communal, la Commission de gestion a été conséquente et a logiquement proposé au Conseil général de refuser le budget, ce qu’il a fait, n’ayant pas été convaincu par les arguments, et surtout par la façon de faire du Conseil communal. Ce dernier a en effet pris l’habitude de faire comme bon lui semble, sans s’inquiéter de l’avis du législatif. En 2009 déjà, nous avions déposé une motion qui demandait un vote de principe du Conseil Général sur les projets d’envergures. Nous expliquions qu’associer le législatif aux grands projets communaux dès le début permettrait d’éviter des blocages. La suite nous a donné raison. Dommage que les 2 autres partis ne nous aient pas suivis à ce moment là.

Les citoyens ne peuvent que se féliciter d’avoir élu des représentants soucieux de pousser la réflexion et ne pas approuver aveuglément toutes les décisions de l’Exécutif. La Suisse est souvent épinglée pour son manque de contrôle du législatif sur l’exécutif.

A Vétroz, ce n’est plus le cas.